ACTUALITÉ
  1. Accueil
  2. |
  3. Culture
  4. |
  5. Patrick Préjean :...

Partager

Patrick Préjean :
« Ma virée chez Troisgros »

Patrick Préjean, le comédien et acteur qui a enchainé près de 200 rôles, au théâtre, au cinéma et à la télévision jouera au Coteau le dimanche 3 avril dans Tsunami une comédie hilarante à la distribution prestigieuse. Interview, par la rédaction des Échos du Coteau.

Parmi votre biographie, quel rôle vous a le plus marqué ?

Incontestablement, c’est Cyrano de Bergerac. Quand vous êtes petit et que vous voulez devenir acteur, vous êtes forcément admirateur de Cyrano. Le personnage vous a donné tellement d’émotions que vous vous dîtes, si ce métier est vraiment aussi beau que ça, alors c’est vraiment ce que j’ai envie de faire. En plus, comme j’étais tombé dans la marmite avec mon père, ma mère, mon parrain, qui étaient artistes, ça aurait presque été une trahison que je m’en écarte.

Quarante ans après, on vous parle encore de Perlin dans Le gendarme et les gendarmettes ?

C’est fou le nombre de courriers que je reçois encore à propos de cette série. Nous avons tourné à St-Tropez dans des conditions formidables. Le côtoiement de grands artistes comme De Funès, Galabru, Claude Gensac, ça vous aide beaucoup à faire des progrès.

Parlez-nous de Tsunami ?

J’interprète un philosophe écrivain très à la mode et un peu snob, comme sa femme, qui fait partie de ces milieux très gâtés par un succès ou deux. Il s’y croit, mais il est très sympa. Vous savez, ma carrière a débuté totalement par cette forme de théâtre, dît de boulevard à une époque. J’ai voulu m’en éloigner pour donner d’autres couleurs à ma palette. J’ai fait du drame, des pièces beaucoup plus intellectuelles et j’ai choisi ce rôle dans Tsunami pour revenir au pur divertissement. J’ai cette chance.

La vie en tournée, c’est comment ?

En province le public est beaucoup plus festif qu’à Paris. Les gens ne sont pas blasés, ils sont touchants et moi, je respecte beaucoup tout ça. Dernièrement, des spectateurs se sont levés dans la salle et nous ont crié, merci d’être venus et de nous avoir fait rire. Ça vous fout les larmes aux yeux. Donc on sert vraiment à quelque chose, nous les artistes. On est de bons petits toubibs pour certains moments de la vie.

« Ma virée chez Troisgros »
« J’ai pratiquement débuté ma carrière en quittant Paris. J’ai été engagé par Jean Dasté qui s’occupait de la Comédie de Saint-Etienne. C’était l’un des premiers théâtres subventionnés en France. J’ai fait mes premières classes là-bas et un jour, je suis venu jouer à Roanne. Je devais avoir 18 ou 19 ans. J’étais déjà très féru de gastronomie et j’avais entendu parler des Troisgros. J’avais très peu d’argent pour me le payer et avec mon ami Jacques Ferrière qui était un acteur très connu à l’époque, on s’est dit, on va se faire une virée chez Troisgros. …On va bouffer, dépenser 5 ou 6 cachets…Mais c’est ça la vie.
On a pris une micheline pour aller à Roanne. On est arrivé en face de la gare et on est entré dans cette atmosphère de bons jouisseurs français qui aiment les bonnes choses. On a gouté les premières escalopes à l’oseille et à la fin, Jean (Troisgros) est venu s’asseoir avec nous. On a discuté et on lui a dit qui nous étions, qu’on n’avait pas beaucoup de fric et qu’on avait cassé notre tirelire…Vous savez quoi ? Il nous a invité…J’en avais les larmes aux yeux !
Je connais bien Michel (Troisgros). On est venu il y a quelques années – Pierre (Troisgros) était encore là – pour jouer au foot à côté de Roanne à l’un de ses anniversaires. »

Propos recueillis par Jean-Marc Pouxe.

TSUNAMI, une comédie de Jean-Michel Wanger et Olivier-Martial Thieffin, avec Patrick Préjean, Marie-Christine Adam, Géraldine Lapalus, Ludovic Berthillot, Richard Hervé – Mise en scène : Olivier Macé.

ÉCHO +
Dimanche 3 avril 2022 à 16h00 à l’Espace des Marronniers – Tarif : 25 €
– Réservations en ligne sur AchetezenRoannais.fr ;
– Point de vente au Coteau : Vrac & Co – 35 av. de la Libération (du mardi au samedi) ;
– Facebook Tsunami Le Coteau.
– Crédit photo : Prométhée Productions
Interview du comédien roannais Ludovic Berthillot, également à l’affiche